Le Forum en bref

Parmi les autres nouveautés repérées à creuser prochainement: la ligne femme enceinte chez Tudo Bom ?, les sacs Balianse au cuir délicatement ajouré, les pièces uniques de la jeune Laurence Razafy (A l'Eden de lal'O), la première collection d'Un été en Automne, les basiques sages d'Artisanat sel et les créations en bois d'Umaé.
En attendant, vous aurez remarqué que les écomags se multiplient : Ekwo (merci pour les graines de capucine), Néo Planète, Toogezer, Indigo... et le petit nouveau: L'écolomag, "Le magazine des écolopratiques". Bonne lecture !

Teori co., le T-shirt qu'il me faut !

Lui est styliste, elle photographe. La mode de Juanpablo (photo) et Johanna mérite une démonstration: un pliage inattendu et le T-shirt est réinventé. Le blog de Teori co. (en lien dans le titre) détaille en dessins ce que je ne peux vous montrer en vidéo. "Inventer, expérimenter" dit-il pour résumer leur démarche qui demande aussi un regard perçant. Le graphisme fait dans le trompe-l'oeil. Ainsi un corps de femme miniaturisé et répété créé un motif digne des azulejos portugais. Ailleurs, on reconnaît la Vénus de Boticelli, stylisée et agencée tête-bêche. Sur les étiquettes de l'été 2008, on peut lire des textes très philosophiques de l'écrivain espagnol Ramon Gomez de la Serna. L'humour s'exprime jusque dans l'agencement du minuscule stand où des tuyaux en pvc servent de portants. Le projet est néanmoins bien sérieux : le coton bio importé des Etats-Unis est travaillé au Mexique par les femmes de l'atelier "Dignity & Justice" de Piedras Negras. A surveiller de près.

O.M.P.E, le T-shirt qu'il lui faut

O.M.P.E ? "Open Minded People Exclusively". C'est sans doute la réponse que vous attendiez. Le beau gosse qui pose devant son best-seller ("Trust Me") est le directeur artistique, Frédéric Debenghale. Coton équitable (labellisé Max Havelaar), confection à l'Ile Maurice, sérigraphies aux thèmes militants sont les points forts de cette marque française qui s'engage "sans misérabilisme" pour une relation Nord/Sud plus juste. "Martin" (Luther King), "Rwanda", "You Shall Not Kill" sont quelques-uns des noms des T-shirts, bientôt rejoints par une silhouette complète, "pas streetwear" mais résolumment mode. Sa référence en la matière ? XULY.bët. Mythique.

Les enfants aussi marchent en Veja

Vous avez manqué le 4ème Forum National du Commerce Equitable ? Les chroniques qui suivent y sont consacrées.
Je commence avec une nouvelle ligne chez Veja. Veja Small s'adresse aux enfants de 2 à 10 ans soit du 22 au 35 pour les initiés. Les modèles unisexes et bicolores, toujours en coton bio, ont la même semelle en caoutchouc naturel mais un logo V ton sur ton plus discret que la Veja Tauà dont ils s'inspirent. L'avant est doublement renforcé pour gambader en toute liberté. Après la styliste Christine Phung l'hiver dernier, les 2 fondateurs préparent une collaboration avec un designer. Chut ! Le proto n'est pas finalisé. A suivre donc.

Un mascara pour vos bios yeux

Il y avait déjà le khôl certifié bio à l'huile d'argan équitable mais pas encore de mascara. C'est chose faite. En s'inspirant des rituels de beauté d'Inde, Terre d'Oc a formulé un mascara à base de poudre de grenade équitable, de beurre de cacao, de cire de carnauba et d'aloé vera, le tout certifié Cosmébio (12,90 euros). La brosse sépare bien les cils et le résultat est nickel. Coup de coeur pour le packaging fleuri qui tranche avec les autres tubes de ma boîte à maquillage.
D'ailleurs cette semaine, c'est un peu la fête pour la maison française puisque le magazine Elle a sélectionné les baumes à lèvres dans son shopping beauté "garden-party". Personnellement, je ne me couche jamais sans nourrir mes lèvres avec celui à l'huile d'argan "naturel brillant" (5,95 euros) qui sent bon et fait mes bisous doux. Terre d'Oc est distribué par Nature & Découvertes.

Tea Tree Cosmethics, adresse glamour de la beauté bio

Le lancement des nouveautés Forest People (voir chronique précédente) a été l'occasion de découvrir une nouvelle adresse consacrée à la beauté bio.
Tea Tree Cosmethics est la boutique ouverte il y a 2 mois par Laurie-Anne (photo). Formée à l'esthétique, la jeune femme a eu envie de proposer "des soins bio efficaces ET glamour". Pari réussi.
Dans cet espace lumineux et girly, tout donne envie. On y trouve en exclusivité la marque italienne Green Energy Organics qui décline plusieurs récoltes selon le type de peau : fruits rouges (peaux mixtes et grasses), plantes (peaux normales et sèches)... On aime aussi les soins américains Erbaviva, spécialement formulés pour la femme enceinte et son bébé. Les hommes trouveront Zvonko, une gamme française aux principes actifs marins.
J'ai croisé Laurie-Anne à la présentation de cosmétiques bio australiens."Tea tree" qu'on traduit par "arbre à thé" en français, est justement un ingrédient traditionnel de la pharmacopée aborigène... Une nouvelle référence à découvir bientôt ?
Tea Tree Cosmethics : 1, rue de l'Arbalète 75005 Paris. tél : 01 43 36 82 24.

Le Moabi, nouvel arbre sacré des Forest People

Le Moabi est l'arbre sacré des Pygmées du Cameroun mais l'espèce est menacée. Exporté comme parquet, les savoir-faire associés risquaient de disparaître. Alerté par l'association "Les Amis de la Terre", Forest People a introduit dans sa gamme un nouvel ingrédient : le beurre de Moabi. Ses propriétés sont nourrissantes, protectrices et adoucissantes, et son parfum évoque celui du cacao. Associé au beurre de karité du Burkina Faso, il invite au baiser avec le Baume à lèvres au Moabi (10 ml, 10,5 euros) et donne sa texture fondante au Soin Velours Corps (200g, 24,5 euros), en symbiose avec (entre autres) les huiles de Péquïa (Amazonie Brésilienne) et d'Argan (Maroc).
2 autres nouveautés nous font la peau douce. Le Gommage Doux Corps Coco (200 ml, 18,5 euros) a des petits grains noirs qui rappellent ceux du très asiatique Fruit du Dragon. Enfin, l'Huile Démaquillante (100 ml, 15,5 euros) nettoie en douceur grâce à sa formule riche en huiles végétales (sésame, argan, noisette) et les huiles essentielles (oranger bigaradier, géranium rosa et ylang-ylang).
Isabelle Trunkowski (photo) et Jérémie Deravin on fondé Forest People il y a 7 ans. La marque labellisée Nature & Progrès est aussi membre de la Plate-Forme pour le Commerce Equitable et partenaire de l'association Coeur de Forêt (1 flacon acheté = 1 arbre planté). 5 de ses produits figurent au "Palmarès 2008 des Cosmétiques" de Laurence Wittner (paru aux éditions Leduc.s). Bravo à toute l'équipe!

Shopping solidaire avec l'ARCAT du 1er au 3 mai

Attention, bon plan shopping à Paris pendant le pont du 1er mai ! Pour vos achats mode, accessoires, parfums, cosmétiques, luminaires, objets de décoration/design, tapis, vaisselle, linge de maison, jouets… rendez-vous à la Braderie ARCAT. L’intégralité de la vente sera reversée à l’association pour soutenir ses actions en faveur des personnes touchées par le sida.
A ne pas manquer : les sacs en cuir de la jeune (et jolie) créatrice AN+KA, la mode équitable d'ARTICLE 23 et de NAIAH (portrait des créatrices dans les pages mode de www.thedifferentmagazine.com) et en déco, ALTER MUNDI.
Ca se passe à l'ESPACE CATHERINE MAX (17, av Raymond Poincaré – 75116 Paris – Métro : Trocadéro). Jeudi 1er mai : 10h -20h + Vendredi 2 mai : 10h -20h + Samedi 3 mai : 10h -17h. L'entrée est à 2 euros.
Je ne pourrai pas vous partager mes trouvailles cette saison: je compte sur vos commentaires.

La mode à l'honneur au Forum du Commerce Equitable

Le 4ème Forum National du Commerce Equitable se tiendra vendredi 25 et samedi 26 avril à la Cité des Sciences et de l'Industrie (Paris). A l'initiative du Groupe S.O.S (économie solidaire), de Max Havelaar (label) et de la Plate-Forme pour le Commerce Equitable (collectif des acteurs du Commerce Equitable), cette nouvelle édition lancera la 8ème Quinzaine du Commerce Equitable partout en France. S'il ne représente que 0,01 % du commerce mondial, il a gagné en popularité chez nous (sondage Ipsos). Mais les produits sont trop chers pour 28% des personnes interrogées, en majorité des femmes (étude TNS pour Max Havelaar). Allez les filles, cette année, une trentaine de jeunes créateurs vous aideront à passer le cap. Si vous voulez vous aussi agir pour un monde plus solidaire, la conférence du samedi 26 (10h30-12h30) est consacrée à la création d'entreprise. Les enjeux environnementaux seront abordés l'après-midi (15-17h). Il n'y a pas que le shopping dans la vie.

En vrac !

Difficile d'écrire un mot perso sur les 150 exposants du salon Planète Durable. Je terminerais cette série en vous disant que ça groovait bien chez Monsieur Poulet (T-shirts en coton équitable au graphisme décalé), que ça sentait bon la lavande chez l'Occitane, que j'ai vu des briques en chanvre et des parpaings en bois, que j'ai retenu le slogan du stand de Graines de Changement (Agence d'information positive DD): "Rien n'est aussi contagieux que l'exemple". En illustration : une vue de l'expo "Matières à cultiver", présentée à l'origine en janvier au V.I.A (Paris).

Coco voit tout bio

Artiste avant d'être écolo, Coco Tassel dédicaçait ses albums de coloriage pour enfants et présentait "Je suis tout bio" au Salon Planète Durable. Mi-guide, mi carnet de bord à compléter soi-même, il distille des conseils et des infos dans un univers graphique ludique et décomplexant. "Beaucoup de femmes ne savent pas comment s'y prendre" explique l'éditrice qui a voulu remettre au goût du jour des trucs "de grand-mère". On lira prochainement une interview d'elle dans un dossier au titre provoc' : "Pourquoi le green n'est pas in", à paraître dans le magazine "DS". Grâce à Coco, tout cela pourrait bientôt changer.

Reversible plus fort que Bilum

J'aime beaucoup la personnalité d'Hélène de la Moureyre, jolie nana dynamique et créative, à l'origine des sacs "Bilum". J'ai reconnu récemment une de ses pièces à la sangle : une ceinture de sécurité. Intuition confirmée par le logo type nuancier. Par fidélité (?), j'ai longtemps passé mon chemin en apercevant son concurrent Reversible. Réduite, la sélection mode du salon Planète Durable aura finalement été bénéfique. Petit rappel des faits. Une bâche publicitaire en PVC peut durer 10 ans alors que son usage est d'en moyenne 10 jours. La toile ultra solide est détournée par les 2 marques pour donner naissance à des pièces plus ou moins uniques : sacs, accessoires et autres objets de déco. Reversible va plus loin grâce au procédé Texyloop qui sépare le polyester du PVC. A l'achat, il vous est remis une grande pochette pour retourner le produit en fin de vie. Le recyclage permet de produire des bâches neuves mais aussi du textile pour le mobilier, des semelles de chaussure, des tuyaux ou encore des membranes d'étanchéité. Responsables DD, ne laissez pas vos bâches aller à l'incinération qui libère des dioxines. Pensez Reversible !

Halogène basse conso ?

L'achat de cet objet italien qui éclaire doucement mon salon a soulevé la question de l'ampoule halogène basse consommation. Bonne nouvelle: elle existe! (cf magazine "Avantages", page "éthique & bio" d'avril) La longévité est multipliée par 2. Autre raison de se réjouir, les ampoules à économie d'énergie sont maintenant recyclables. On récupère le verre mais aussi le mercure (très très polluant). Plus sensibilisés que le grand public, les grossistes ont déjà adopté le système de "reprise 1 pour 1". Dès juin chez Leroy-Merlin, les particuliers trouveront les bacs de collecte de Récylum. Les pièces concernées portent le logo "poubelle barrée". Le doux nom d'Osram évoque pourtant des images, celles de l'artiste Cao Fei qui a tourné dans une usine chinoise de fabrication d'ampoules électriques. "Whose Utopia" (2006) est une vidéo en 3 parties dont la dernière, "My future is not a dream", ne donne pas très envie de travailler en usine. A voir au Plateau jusqu'au 25 mai à Paris.

On trinque écolo à Lyon

Les "Green Drinks" existent maintenant à Lyon, le dernier mardi du mois, entre 19h30 et 21h30.
Mais de quoi s'agit-il ? De rencontres spontanées et informelles d'acteurs du Développement Durable autour d'un verre pour discuter, partager des idées, créer des liens, lancer des initiatives, un projet… ou simplement boire un verre, le tout dans une atmosphère détendue. En France, Marseille, Orléans, Tours et bien-sûr Paris lèvent le coude. Il y a même un groupe sur Facebook: 1.136 membres à ce jour !
Qui vient ? Tous ceux qui sont passionnés par le DD, qui travaillent, étudient ou ont des projets dans ce domaine (ONG, consultants, associations, entrepreneurs sociaux, étudiants, entreprises…)
Règle du jeu : Inviter au moins 3 personnes que vous connaissez qui sont des acteurs du DD.
Quand? Prochain rendez-vous : mardi 29 avril, à partir de 19h30 dans la deuxième salle du Sham'Rock (15, rue St Catherine, 69001 Lyon). Bravo à Alison Grimond à l'origine de ces rencontres ! Pour info, la prochaine édition parisienne est prévue lundi 28 avril au 1er étage du Zango (15, rue du Cygne 75001 Paris). En photo : Matthieu Saint Girons venu présenter son interface "Soliland" qui permet de soutenir l'association de son choix en faisant ses achats... sans mettre plus la main à la poche.

Journée de la Terre le 22 avril

Bientôt sur ce blog : la suite du salon Planète Durable, des beauté tests bio, une critique cuisine, des expos pour mettre du vert dans nos vies... Je commence par vous rappeler que le 22 avril, c'est la Journée de la Terre. Un peu comme pour la journée de la Femme, vous pouvez vous demander ce que vous faites pour elle. Parlez-m'en !

Party people unite !

Un dance floor écolo ? Relayé par toute la presse, il fallait bien voir ça de plus près au Salon Planète Durable. Aujourd'hui il est donc possible de transformer l'énergie dépensée à se trémousser en électricité pour alimenter les sunlights. "Change the world by clubbing" annonce le fabricant hollandais qui a présenté 3 échantillons de son "Sustainable Dance Club". Les enfants ont adoré les 4 carreaux de la piste (photo) et le Mini Club (intime comme une douche pour 2, au sol mou, la boule à facettes en plus). Prévoyez donc une petite virée au Club Watt à Rotterdam en septembre pour inaugurer le 1er club 100% durable. A moins que Castel ne lance la tendance à Paris. A bon entendeur...

Tout petit la planète

De retour du salon Planète Durable qui s'est tenu à Paris jusqu'à aujourd'hui, le sondage sur "Les Français et la consommation durable" attire mon attention dans le dossier de presse (réalisé par LH2 pour Mouvement vraiment durable et le salon). Je m'inquiète avec les analystes que seulement 25% des personnes interrogées répondent que les produits verts ou écologiques sont réellement un progrès pour les consommateurs comme eux, alors que 60% d'entre elles considèrent que cette nouvelle génération de produits constitue réellement un progrès pour l'ensemble de la société. Informés mais pas concernés ?

Le thon, c'est plus bon

A l'origine de ce post, une conversation tardive à propos des sushis, serrée comme une sardine sur la banquette arrière. En co-voiturage donc. Comme ses amis le cabillaud, l'espadon et le marlin, le thon est en voie de disparition. "Les stocks mondiaux ont vraissemblablement diminué de 90% au cours des 50 dernières années" nous alerte la fiche produit "poisson" (en lien avec le titre). Vous y lirez néanmoins quelques bonnes nouvelles et surtout ce que vous pouvez faire concrètement. Le site www.mescoursespourlaplanete.com reprend le livre "Un régime pour la planète", cité dans un précédent post. A consulter aussi : la rubrique actualités.

Un café avec George Clooney ?

En virée aux Galeries samedi, j'ai pu faire mon écolo au rayon perco. "Est-ce qu'un percolateur revient vraiment moins cher qu'une machine à capsules ?" demande un homme à une vendeuse à qui j'ai coupé la chique sans hésiter. "C'est un choix économique et écologique". Merci "Un régime pour la planète" d'Elisabeth Laville et Marie Balmain. Réponse économique : la dosette de George produit 10 fois plus d'emballage et de déchets, à quantités de café égales, et coûte 20 à 60% plus cher. Que quelqu'un me dise s'il y a du café issu du commerce équitable en capsules. Réponse écologique : je vous ai déjà expliqué que même si l'aluminium est recyclable, sa production est hyper polluante. Regardez donc la vidéo des apprentis écolos de Terra Economica en lien dans le titre de ce post. Même ma belle-mère a bien aimé.

DéDé à la rue

Le pauvre Francis Mizio a bien du mal avec son empreinte écologique. Même s'il est fauché et qu'il n'a pas de voiture, son équivalent en planètes l'inquiète. Il a donc calculé celle d'un SDF, modèle rêvé de non-consommation. C'est noir et drôle. Suivez le lien du titre.

What's DD ?

Non, il ne s'agit du nom de code d'un resto de la rue Montmartre (Dédé la frite pour ceux qui ne sont pas du quartier) mais bien de la thématique de la semaine : le Développement Durable. Que ceux qui n'ont pu se rendre au salon Produrable et/ ou n'ont toujours pas lu le supplément du Monde sur la question se rassurent : ça continue ! Ce week-end, allez donc faire un tour au 1er festival du tourisme équitable à l'Espace Reuilly (à Paris, sorry) : "Partir autrement", c'est tentant. Du 10 au 13 avril, ne manquez pas "Planète Durable". J'espère faire mieux la semaine prochaine pour que notre relation reste...durable ! En illustration aujourd'hui, quelques souvenirs du métro.