mars 31, 2008

Graffiti style in Lisboa




Enfin, mon petit compte rendu de déambulation serait bien partiel si je ne vous donnais pas à voir quelques oeuvres urbaines. On oublie les azulejos, place aux pochoirs ! Une démarche pas forcément green mais qui ici pousse à la réflexion.

Biodiversidade



Lisbonne a beaucoup de charme. C'est peut-être parce qu'elle hésite entre décrépitude et modernité. Malgré le vent qui balaie beaucoup de papiers dans la rue, le pays s'est mis à protéger la biodiversité (ici à l'initiative d'une société qui produit de l'énergie) et au tri sélectif, jusque sur les plages de Cascais, station balnéaire à 30 minutes de la capitale.

Tudo Bom




Un petit week-end à Lisbonne, ça vous met du soleil plein les mirettes. Je me souviendrai longtemps des orangers dont les fleurs parfument les rues qui mènent au Castelo Sao Jorge. A voir donc côté flore: le jardin de la Fondation Calouste-Gulbenkian (oiseau de paradis), le petit parc face à la basilique Da Estrella (mystérieuse fleur blanche suspendue à un arbre comme une longue clochette) et la route qui suit la côte à Cascais (griffe de sorcière).

mars 14, 2008

Scoli Acosta: la fin de l'empire américain ?




Un article du journal Le Monde m'incite à pousser la porte de la galerie Laurent Godin pour découvrir l'exposition de Scoli Acosta, dangereusement intitulée "Carbon Footprint", en français "empreinte écologique". Pour les nouveaux venus au pays de l'écologie, ce terme désigne l'impact de l'activité humaine sur la planète. On le mesure en quantité de CO2 émis. La première oeuvre présentée par l'artiste de 35 ans, qui a vécu 4 ans à Paris, n'est pas sans rappeler l'humour des collages de la créatrice argentine Liza (voir post précédent). Son vieux bidon rouillé, baptisé "Trompe l'oeil Oil Can", est recouvert d'un collage de bagues en or...jaune. Le ton est donné: détournement, dénonciation et "esthétique de la débrouillardise" écrit-il. Sur les plages de sa Californie natale, Scoli a ramassé un fragment de mur en briques. On le retrouve dans une vidéo, progressivement submergé par les flots, puis sous forme de pigment pour recouvrir un moulage. Les carreaux rouges deviennent bleus et ce sont des panneaux solaires qu'il peint ou qu'il moule en forme de nuage (Solar Panel Floral Relief, photo 1). Cette bouffée d'air est pourtant de courte durée : une série dessins, parodie de publicités pour des voitures (Price Explosion, photo 2), nous ramène à Los Angeles et à sa "car culture". Allez-y jusqu'au 5 avril!

Dans mon panier bio, il y a


Si la mode éthique est mon dada, elle est en passe d'être rattrapée par l'alimentation bio, elle aussi au coeur du développement durable. Faites-vous partie des 77% des Français * qui voient dans le bio un chemin d'avenir face aux problèmes environnementaux ? Souhaitez-vous comme 82% de nos concitoyens que l'agriculture bio se développe en France ? 42% d'entre nous consomment bio au moins une fois par semaine et seulement 6% tous les jours. Pourtant le secteur alimentation est bien alléchant au salon Vivre Autrement... Mon shopping : tuiles au sésame et au citron, chocolat noir aux figues, miel d'Eucalyptus et tisane de fruits. Quelques graines de courge expédiées fissa à ma soeur en province mettront de belles couleurs orangées dans son potager bio. Merci Kokopelli! * baromètre 2007 Agence Bio/CSA

Liza customise à tout va



"Trash mais trendy" revendique la créatrice argentine dont le stand est un joyeux bric à brac insolite et coloré. Après avoir longtemps travaillé dans la communication, elle collabore aujourd'hui avec Recyclaid. Supports de collages plein d'humour, les sacs vintage retrouve une nouvelle jeunesse. Une pochette en peau précieuse ornée d'une énorme améthyste retient l'attention de ma consultante mode officielle. Un ticket de métro usagé annonce le prix : la pièce unique vaut 50 euros, une aubaine pour un look décalé. Liza travaille aussi par thème pour de petites séries : bd, jardinage ou encore voyage. "J'ai tout un stock de vieilles cartes routières à recycler" explique-t-elle. Elle nous invite à découvrir sa boutique-atelier dans le haut Marais à Paris, où elle présente aussi des vêtements et des objets déco customisés. Promis, on ira. Rendez-lui visite à l'Ethical Market - Salon Vivre Autrement jusqu'au 16 mars au Parc Floral

Van Markoviec, la fashionista des Pays-Bas


Le style glamour de Kassia Markowskia ne demande qu'à arpenter les rues parisiennes. Au delà des profonds décolletés, de l'esprit lingerie et des couleurs qu'on aime (gris souris, bleu acier, jaune poussin), les matières donnent tout leur sens aux silhouettes contemporaines de Van Markoviec. En effet, le coton bio, le chanvre et la soie naturelle sont au coeur de cette "green fashion". Mademoiselle Green veut la petite robe ultra light aux bretelles de soie tressée! A découvrir sur l'Ethical Market - Salon Vivre Autrement jusqu'au 16 mars au Parc Floral.

mars 10, 2008

Scenocosme fait chanter les plantes vertes


Scenocosme est un duo d'artistes français composé de Grégory Lasserre et d'Anaïs met den Ancxt. Dans l'installation "Akousmaflore", les plantes vertes réagissent sonorement aux contacts avec le visiteur. Ainsi le numérique nous rappelle que "notre environnement est fait non pas de choses inertes, mais vivantes, réactives à notre territoire biologique". L'oeuvre interactive sera présentée en avril en Slovénie puis à St Laurent de Neste, en mai à Saintes... Est-ce que ça marche avec les cactus ?

mars 07, 2008

La mode éthique fait son marché du 13 au 16 mars


Avez-vous noté les dates du 13 au 16 mars pour le prochain rendez-vous de la mode éthique ? Le marché d'Isabelle Quéhé présentera au salon "Vivre Autrement" une trentaine de créateurs qui s'engagent dans une démarche solidaire et durable. Vous y découvrirez les collections de l'été 2008. Mademoiselle Gren aime... Article 23 pour les coupes stylées et les matières nobles, Ethos pour les couleurs gaies, Lunabulle son univers de douceur destiné aux futures éco-mamans, Ombre Claire pour ses bijoux épurés et leur histoire ensoleillée, Papili pour ses doudous inimitables et sa pétillante créatrice, Lucile Bernadac. Défilés vendredi 14 mars à 19h et 20h30. N'oubliez pas votre cabas :-)
Parc Floral de Paris de 10h30 à 19h - Nocturne vendredi 22h. M° Château de Vincennes.

mars 06, 2008

Le Bio Sex expliqué aux hommes


Mais si, dans GQ, il y a aussi G... pour Gentlemen. La double page qui a retenu mon attention dans ce nouveau magazine - masculin, beau et intelligent - est celle des "10 commandements du parfait Ecolover". Je ne vais donc pas paraphraser mais compléter avec du vécu. Ah ah. Pour les sous-vêtements écolos (commandement N°2), pensez aussi à g=9.8. OK pour zapper le bain (N°3) mais essayez donc les crèmes de douche bio Weleda au citrus (c'est frais et ça pétille). Pour préserver la biodiversité (N°5), on oublie aussi le sushi au thon rouge car lui n'a plus le temps de se reproduire (Cf le coup de gueule de jp géné dans Le Monde 2 du 1er mars). Ah! Je ne pratique ni le "Rabbit Habit" ni le "Solar Vibe" (N°6) ni la Condomi (N°7) : no comment. Je me permets simplement de citer le commandement N°10 : "De fumer après l'amour tu t'abstiendras".

mars 05, 2008

Je fais le désespoir de mon coach


Mon coach déprime au Club Med Gym. C'est que je dors pendant les abdos et qu'avec mon acolyte, on esquive consciencieusement son cours de cycling. Heureusement, Nike m'envoie quelques pourcentages pour me remotiver et rendre le sourire à l'homme bronzé et musclé en question. Révélations.
"Le sport améliore l'amour-propre, la perception de la réussite, la fierté et la libido". Tout ça, en plus des bénéfices physiques évidents (mais pas encore chez moi, snif). Comme j'ai fait partie du pourcentage dans une autre vie, j'ai relevé que 12% des femmes interrogées (de 16 à 30 ans et dans 9 pays d'Europe) ont rencontré leur partenaire grâce au sport. Et oui, j'affirme avec 83 % des filles, que le sport "n'est pas un truc de mecs". Je lis avec étonnement que les Anglaises, qui adoptent pourtant des comportements très masculins dans les pubs, ont dit ne pas pratiquer d'activité sportive car cela fait trop transpirer... Shocking ! Photo Nike Women été 2008

"Under Age" Yard Sale à l'hôtel Amour


Il y avait foule dimanche dernier à l'hôtel Amour, dans le 9ème. Dans la cour arboréee, dj Cobrasnake, Pedro Winter pour le label Ed Banger, la boutique Colette, la MJC et quelques autres prescripteurs de branchitude proposaient stickers, t-shirts, photos, etc. Après une tournée de bisous (Guillaume, Michaël, Fred) et de mini financiers (merci la boulangerie au coin de la rue), je me suis posée pour un café avec mon photographe préféré. Dans la verdure et en hauteur, nous avons pu observer cette génération trop lookée pour être vraie. Même Elie Semoun est venu en repérage. Sans doute pour un sketch.

mars 03, 2008

Ma vie (aussi) est tout à fait fascinante



Il y a des virées à la librairie qui méritent un "You made my day Award", comme celui qui m'a été décerné par mon chef préféré (cf. Laura's Cooking Notebook dans les liens). Je le remets donc à mon tour à Pénélope pour son livre et son blog. Impertinente, lookée, parfois obnubilée par des bourrelets invisibles, dotée d'un boyfriend très cute, la miss croque la mode, le taf, les séries TV, le sport, bref la vie comme on l'aime. Et en plus, Pénélope est pétrie de bonnes intentions.
"Ma vie est tout à fait fascinante" par Pénélope Bagieu (Ed. Jean-Claude Gawsewitch)

Drôles d'oiseaux chez Alena et Sakina




Alenaakhmadullina et Sakina M'Sa présentaient en fin de semaine leur collection hiver 2008/09. Les poils des militants anti-fourrure (qui n'étaient pas présents au Carrousel du Louvre) auraient pu se hérisser en voyant tout un bestiaire d'astrakhan, d'oppossum australien, d'écureuil et de yack mais aussi de renard ou de vison défiler et donner du volume aux silhouettes strictes et longilignes de la marque russe. Imprimés et fourrures évoquaient un plumage d'oiseau particulièrement réussi. C'est un tout autre oiseau qu'a fait parler Sakina M'Sa pour son show intitulé "La Parisienne". Le "Titi" d'aujourd'hui a migré entre Barbès et la Goutte d'Or. Interviewé pour la bande son du défilé, il livre ses codes de mode : sac de luxe, boubou, baskets US... Sur le catwalk, sa parisienne porte un bibi rétro et des leggings, sous une robe soulignée d'un trait fluo - esprit Tecktonik. Drapé, noué, lacéré, tressé, le jersey noir laisse peu à peu la place à un voile qui révèle la peau. Un peu comme si cet oiseau-là promettait le paradis.

Précieuse nature



La semaine des collections s'achève à Paris et c'est le moment d'en partager les fruits. Ma première découverte était présente au "Showroom Antwerp". J'ai été attirée par des bijoux exposés sur un papier peint "forêt" et ce pendentif ajouré, "woods". Karin Nuñez De Fleurquin est une créatrice de 31 ans. La jeune femme présente ses collections délicates et très personnelles depuis 2004. Le design en noir et blanc de sa boutique-atelier d'Anvers est aussi épuré que ses bijoux rivalisent de détails. La nature fournit les matières (pierres, argent 925, or 18 ct, cuir), inspire les motifs (plume, feuille, peau de serpent) et les couleurs (déclinaison du noir vers le gris, vert d'eau, stries ou marbures). Si la créatrice d'origine péruvienne pense que la femme donne sa valeur au bijou, elle a décidé qu'un bijou pouvait aussi sauver une vie. Chaque saison, elle qui voulait faire médecine et se spécialiser en neurologie, dessine un "bijou caritatif". En achetant une paire de boucles d'oreilles en forme de bouton de rose, vous participerez à soutenir la clinique "Reyna de la Paz" de Lima-Callao, au Pérou. Très chic.